Les Symboles chrétiens

1) A partir de la Bible (Premier et Nouveau Testaments)
- A et W (Alpha et Oméga)
Ce sont deux lettres de l’alphabet grec : la première et la dernière lettres. Elles symbolisent le commencement et la fin de tout, le point de départ et le point d’arrivée. C’est un titre attribué à Jésus dans le livre de l’Apocalypse (1,8 ; 21,6 ; 22,13).
On retrouve très souvent ces deux lettres sur le cierge pascal qui est allumé au début de la veillée pascale*. Il est allumé dans le choeur de l'église pendant tout le temps pascal*, lors de la célébration d'un baptême et d'obsèques chrétiennes.

- La barque-bateau
Depuis l'arche de Noé (Gn 6-9) jusqu'aux bateaux que prend Paul pour être jugé à Rome (Ac 27,1 - 28,13) en passant par la barque des disciples lors de la tempête apaisée (Lc 8, 22-25), elle traverse les tempêtes ou les mers calmes.
Elle est le symbole de l’Eglise, le lieu du salut et des sauvés. D'ailleurs, c'est dans la nef (dans certaines régions proches de la mer ou de l'océan, le plafond de la nef ressemble à une coque de navire retournée) de l'église que les chrétiens sont rassemblés pour prier à la messe.

- La croix
C'est la croix sur laquelle Jésus est mort le vendredi saint.

Pour en savoir + : explication du logo de l'Aumônerie de Courbevoie.

- les symboles des évangélistes : l’ange, le taureau, le lion, l’aigle
Dans l’imagerie traditionnelle, les 4 évangélistes sont souvent représentés par des figures symboliques. Ce symbolisme a voulu identifier les 4 auteurs des Evangiles avec les « 4 vivants » qui, en Apocalypse 4, 2-11, sont décrits autour du Trône de Dieu.
L’Apocalypse a repris les symboles babyloniens qui figuraient les 4 points cardinaux dominant l’univers entier. De la même façon, le prophète Ezéchiel, quelques siècles auparavant décrivait les 4 êtres qui, dans sa vision, entouraient le char de Dieu comme ayant chacun quatre faces : d’homme, d’aigle, de lion et de taureau (Ez 1, 4-14).
Pour Matthieu, c'est l’ange, en raison de l’annonciation à St Joseph (lire Mt 1, 18-25)
Pour Marc, le lion (moyen mnémotechnique par défaut : sur la place St Marc de Venise, il y a des statues de lions.)
Pour Luc, le taureau, (selon un évangile « apocryphe » (= qui n’a pas été gardé parmi les 4 officiels, car plus tardif et jouant plus sur la dimension miraculeuse et extraordinaire) qui note la présence du boeuf dans la crèche au moment de la naissance de Jésus à Bethléem (2, 1-7)
Pour Jean, l’aigle, celui qui s’élève pour contempler la Vérité (Jn 14,6), en s’approchant de la Lumière (Jn 8,12)

- L’Agneau
Dans plusieurs livres du Nouveau testament, Jésus est identifié à un agneau.
Ce thème vient du Premier Testament avec le repas pascal où Dieu demande aux Hébreux de manger un agneau (Ex 12, 1-11).
Le prophète Isaïe, dans son 4° chant du Serviteur souffrant (Is 52,13 - 53,12) qui sera relu par les chrétiens comme une annonce de la Passion de Jésus, le compare à un agneau (Is 53,7).
Le prophète Jérémie reprend pour son compte cette image de l’innocent qui est persécuté (Jr 11,19).
Bien avant, au moment où Dieu avait demandé à Abraham de sacrifier le fils que Dieu lui avait promis et donné, Isaac (Gn 22, 1-19), un ange de Dieu va retenir le bras d’Abraham et lui donnera un agneau (Gn 22,8) qui sera en fait un bélier (Gn 22,13).
Dans le Nouveau Testament, Jean-Baptiste désigne Jésus comme « L’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34), en référence à l’agneau offert en sacrifice le jour de la Pâque juive.
Le livre de l’Apocalypse y fait plusieurs fois référence : Ap 5, 1-14 ; 7, 9-17 (Le Christ ressuscité est symbolisé par un agneau égorgé, mais vivant, glorieux et victorieux). Sa 2° partie (chap 13-22) est consacrée à l’Eglise, dont sont célébrées les noces avec l’Agneau, figure du Christ (Ap 14, 1-5 ; 19, 5-10).

Pendant la messe, juste avant la communion, le prêtre reprend cette phrase en montrant le Corps du Christ, et toute l’assemblée répond « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. »

2) Autres symboles chrétiens :

- Le Chrisme (XP)
Monogramme du Christ, composé des deux premières lettres majuscules de son nom en grec : Christos : X (Khi ; a donné « ch » en français) et R (Rô ; a donné « r » en français). Les deux lettres sont superposées l'une sur l'autre.
Constantin qui marchait sur Rome en 312 a eu une vision de ces deux lettres sans savoir de quoi il s’agissait, avant de remporter la victoire au pont Milnius, près de Rome, sur son concurrent Maxence. Il l’a fait mettre sur son labarum (étendard) ; il se répandit alors largement, notamment sur les monuments et dans les décorations. Devenu empereur de Rome, c’est lui qui a mis fin aux persécutions contre les chrétiens et qui a donné la liberté religieuse, en 313, par l’Edit de Milan (« Nous, Constantin et Licinius, Augustes, nous étant rassemblés à Milan pour traiter des affaires qui concernent l’intérêt et la sécurité de l’Empire, nous avons pensé que parmi les sujets qui devaient nous occuper, rien ne serait plus utile à nos peuples que de régler d'abord la façon d’honorer la Divinité. Nous avons résolu d’accorder aux chrétiens et à tous les autres la liberté afin que la Divinité qui préside dans le ciel soit propice aussi bien à nous qu’à ceux qui vivent sous notre domination. Il nous a paru que c’était un système très bon et très raisonnable de ne refuser à aucun de nos sujets, qu’il soit chrétien ou qu’il appartienne à un autre culte, le droit de suivre la religion qui lui convient le mieux. De cette manière, la Divinité suprême que chacun de nous, désormais, honorera librement, pourra nous accorder sa faveur et sa bienveillance accoutumées. »).

- IXTUS = IChTUS
Le mot grec « IXTUS » se traduit en français par « poisson ».
Dans les premiers siècles du christianisme, ce symbole a été utilisé par les chrétiens quand ils étaient encore persécutés.
Chaque lettre du mot grec était l’initiale d’une lettre renvoyant à Jésus : Iesus Xristos Théou Uios Soter (= Jésus Christ, de Dieu Fils, Sauveur) = Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur.

- Le pélican
Le pélican est un animal qui peut aller jusqu’à se percer les veines jusqu’au sang pour nourrir ses petits. Les premiers chrétiens ont représenté Jésus ainsi en pensant à son sacrifice sur la croix où il a versé son sang par amour pour tous.

- I.H.S.
Abréviation de l’expression latine" Iesus Hominum Salvator" qui signifie "Jésus, sauveur des hommes". Elle figure souvent sur les ornements liturgiques.

- I.N.R.I.
Ce sont les quatre lettres sur le haut de la croix* où Jésus a été mis à mort :
Abréviation de l’inscription latine "Iesus Nazarenus, Rex Iudaeorum" (= Jésus de Nazareth, Roi des Juifs) selon l’ordre de Pilate, comme motif de condamnation (Jn 19,19-22).

- AM
Abréviation de l’expression latine "Ave Maria", qui se traduit par « Je vous salue Marie »

- D.O.M.
Ces trois lettres se retrouvent sur la façades de certaines églises ou sur les décorations de certains retables ou autels majeurs.
Abréviation de "Deo Optimo Maximo" qui se traduit par « Au Dieu le plus grand » : Formule latine adressée à Jupiter, et "récupérée" par les chrétiens qui en ont fait aussi un large usage sur les tombes.

Les deux Symboles de la foi chrétienne (= Credo, en latin = Je crois en Dieu) sont :
- le Symbole des apôtres (le plus court);
- le Symbole de Nicée-Constantinople (le plus long, le plus théologique).
Dans l'antiquité, un Symbole était un objet en terre cuite qui était cassé en deux parties qui étaient remises à deux personnes qui ne se connaissaient pas et qui avaient besoin d'être sûres qu'il s'agissait de la bonne personne qu'elle devait rencontrer. En assemblant les deux pièces, on formait à nouveau la poterie originale

- Les couleurs liturgiques :
A chaque temps de l'année liturgique chrétienne correspond une couleur :

Avent*
Temps de Noël (de Noël à l'Epiphanie)*

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