Quelques propositions simples et concrètes
pour vivre le Carême et nous préparer à fêter Pâques.

L’Église nous propose 40 jours pour nous recentrer sur l’essentiel, sur ce qui est vital pour toute vie chrétienne. Jésus nous propose trois moyens (cf. Mt 6, 1-6 . 16-18) qui ne sont pas réservés aux seuls chrétiens. Ils seront déterminants au moment de sa Passion :

1) l'aumône ou le partage, c’est l’ouverture aux autres, c’est la logique du don et de la gratuité dans la discrétion. Un certain jeudi, ce don fut partage du pain et de la coupe de vin (Mc 14, 22-24), anticipation du don de sa vie, de son Corps et de son Sang, sur la croix.
Pour nous, ici et maintenant, le partage et l’attention plus particulière à ceux qui sont pauvres matériellement ou financièrement, mais aussi spirituellement. Cela peut s’exprimer concrètement et sans ostentation dans le respect de toute personne, avec les mots que nous employons, et la manière de considérer son corps.

2) la prière, c’est la rencontre amicale avec le Seigneur dans l’intimité de son cœur, dans ce sanctuaire inviolable où réside la dignité de chaque être humain créé à l’image de son Créateur et pour la ressemblance (cf Gn 1, 26a) de son Sauveur. C’est l’ouverture à Dieu, c’est la logique de l’action de grâce et de l’intimité avec le Père. Un certain jeudi, cette prière a lieu à Gethsémani (Mc 14, 32-39, notamment 38).
Pour nous, ici et maintenant, la prière en silence peut être vécue dans sa chambre ou en s'arrêtant dans une église, chaque jour, le matin ou le soir, avec trois mots simples : merci, pardon et s’il te plaît. On peut aussi méditer une Parole de Dieu chaque jour et la répéter dans sa tête et dans son coeur plusieurs fois dans la journée. On peut aussi prier avec d'autres.

3) Le jeûne, ou la sobriété et la modération, vise à réduire nos excès. C’est la pause de la logique du 'toujours plus' et de notre volonté de puissance qui nous centrent toujours plus sur nous-mêmes. Un certain vendredi, c’est le silence de Jésus aux provocations et aux outrages (Mc 15, 2-5 . 29-32).
Pour nous, ici et maintenant, l’attention à nous-mêmes peut passer par un plus grand respect et une plus grande estime de soi, en ce qui concerne notre rythme de vie, notre sommeil, notre santé, notre vie intellectuelle et spirituelle. Nous sommes invités à être davantage attentifs à la qualité qu’à la quantité. Nous pouvons aussi faire un jeûne d’insultes, de violences verbale et physique, de télévison, de jeux vidéo, d'internet, de cigarettes, d'alcool, ou d'excès de vitesse.

Ces trois propositions s'articulent les une les autres et recouvrent tout le champ de la vie : notre relation avec Dieu (prière), avec notre prochain (aumône), et avec nous-même (jeûne).

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Lettre à Théophile sur le Carême