Des appels à écouter ...

Pourquoi pas?

Du côté des jeunes ...

quand je me pose la question ...

 

Du côté des parents ...

quand un de nos enfants se pose la question ...

     

A l'âge où tu réfléchis à ton avenir et aux choix que tu veux faire, il est normal que tu te poses cette question.

Tu as rencontré des couples, des prêtres et des religieux(ses) heureux autour de toi, lors d'une retraite ou dans un reportage à la TV. Ou tu as entendu un appel de Dieu à le suivre de façon particulière. Mais avant de répondre, tu as quelques questions et tu voudrais bien en parler à quelqu'un. Tu peux aller voir un prêtre que tu connais. Il t'écoutera et t'aidera à réfléchir.

Quoiqu'il en soit, voici trois grandes questions auxquelles il faudra que tu te poses au moment de prendre ta décision :

1) le choix que je suis en train de faire me rend-il heureux(se)?
2) le choix que je suis en train de prendre rend-il d'autres heureux?

Ces 2 premières questions sont liées.
Si tu as répondu "oui" aux deux précédentes, voici la

3) suis-je en paix à la suite de la décision que je suis en train de prendre?

Si tu as répondu positivement, c'est plutôt bon signe. Ton choix devra se confirmer dans le temps.

Quelque soit le choix de vie que tu feras, il te faudra choisir. Personne ne peut faire un choix sans renoncer à d'autres choses. Porte ton projet dans la prière. Parles-en avec tes amis et ceux qui te connaissent bien. Ils pourront t'aider à leur manière.

C'est un choix libre, sans contrainte, qui engagera toute ta vie.

- Dans le cas d'un appel comme prêtre, moine ou religieux, un responsable de l'Eglise t'appellera de façon "officielle" et solennelle.

- Dans le cas du mariage devant Dieu et les hommes à l'église, quatre points sont essentiels : la liberté, la fidélité, l'ouverture à la vie et aux enfants et c'est un engagement pour toute la vie que rien ne peut rompre, ni briser.

Dans tous les cas, Dieu nous a créés pour aimer et Il veut notre bonheur. Ton coeur est grand. N'aie pas peur. C'est un chemin à parcourir avec le Christ. Cela ne va pas non plus sans embûches ni obstacles parfois. Ne te décourage pas.

Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir, nous dit Jésus (Ac 20, 35).

  Quand Jésus le Christ appelle, c’est pour un chemin de vie, de bonheur et de joie qui ne va pas non plus sans épreuve. Comment se fait-il, alors, que certains parents, envisagent cette éventualité pour un de leurs enfants comme pour les autoroutes : "On veut bien qu’il y en ait, mais pas chez nous !" Est-ce dans la logique de l’Évangile? N’y aurait-il pas des deuils à vivre entre les projets bien ficelés envisagés pour son enfant et ce qui se dessine pour lui? N’y aurait-il pas des deuils à faire entre ses rêves et le projet de Dieu? S’il nous arrivait de penser que Dieu nous prend notre enfant, rappelons-nous Qui nous l’a donné.
Pour cela, je vais reprendre avec vous certaines réflexions que nous entendons parfois ici ou là. Puisque, bien souvent, elles ne semblent pas choquer ceux qui les disent ni ceux qui les entendent, nous les reprendrons et nous en verrons la logique.

1° monologue imaginaire : "Un fils prêtre? D’accord. Mais une fille religieuse? Ça jamais! Si elle veut soigner les malades, qu’elle se fasse infirmière ! Si elle veut s’occuper d’enfants, qu’elle devienne institutrice ou éducatrice spécialisée. Tout cela on en manque. Mais pourquoi devenir religieuse pour faire ce travail?"
Ce qui pose problème dans de telles remarques, c’est l’absence totale de référence à Jésus-Christ. Pour un chrétien, une religieuse est une jeune femme qui, en pleine conscience, choisit d’être à Jésus-Christ et de lui donner librement sa vie. Cette consécration totale au Christ est l’essentiel, sans quoi sa vie n’aurait aucun sens. Le fondement de son engagement réside dans le fait que, selon l’appel qu’elle a reçu personnellement, le Christ est tout pour elle et qu’elle se donne à lui tout entière en vivant dans une communauté qu’elle a choisie et dans l’obéissance de la règle. Pour des parents qui croient en Jésus-Christ, le fait qu’une de leurs filles devienne religieuse est une option possible.

2° monologue imaginaire : "Mon fils, devenir moine? Sûrement pas! Tous ces contemplatifs qui ne font rien alors que notre monde a tant besoin d’ingénieurs pour aller nourrir le Tiers-Monde. Qu’apportent-ils à s’enfermer entre 4 murs pour prier, alors qu’on aurait besoin d’eux ailleurs?"
Croyons-nous vraiment en Jésus-Christ qui nous sauve? Nous risquons de croire que le salut ne peut avancer que par nos activités et par les mouvements de spiritualité chrétienne. En effet, si le salut du monde réside en Jésus-Christ, mort et ressuscité, alors un moine ou une moniale n’est pas autre chose qu’une personne unie à Lui. Ils nous rappellent que l’on peut s’engager dans une recherche où le Seigneur Jésus apparaît de plus en plus comme l’unique fondement.

3° monologue imaginaire : "Notre fils, prêtre? Il ferait un bon mari et un bon père de famille! En plus, ils sont si chargés du matin au soir, les pauvres! Heureusement qu’ils sont là quand on en a besoin. Une bénédiction par ci, une prière par là. Ils sont si généreux, on en fait ce qu’on en veut. En plus, ils renoncent à aimer une femme et à avoir des enfants, ça leur donne plus de temps pour nous servir !"
Croyons-nous en Dieu qui fait confiance aux hommes au point qu’Il veut que son action passe par nos pauvres mains et nos paroles limitées? La vocation du prêtre est toujours plus grande que ce que nous pouvons nous en imaginer. Alors ne la réduisons pas qu’à l’exercice du culte. Tout repose sur son amitié avec le Christ qu’il écoute et cherche avec ceux qui lui sont confiés. Pour eux, il est le Signe du Christ, le bon berger qui fait entrer dans la bergerie et qui rassemble, le signe de l’amour du Père qui pardonne et qui réconforte les malades. Et quand nous voudrions lui faire jouer un rôle, interrogeons-nous : lui demanderions-nous la même chose si c’était un de nos enfants.

Je ne veux pas oublier ceux qui sont appelés au mariage. Qu’il n’y ait pas de jaloux.
4° monologue imaginaire : "Tradition et habitudes chrétiennes : les faire-part, la cérémonie, la bénédiction nuptiale, une belle église pour les photos…" Au fond, une sorte de représentation avec 4 groupes d'acteurs : Dieu, bien sûr, un homme et une femme, et puis le diacre ou le prêtre, les distributeurs de bénédictions, la famille et les amis.
Pour le chrétien, le sacrement du mariage est la possibilité qu’offre l’Église à un homme et une femme de s’aimer comme Jésus-Christ et en Lui. Quand un homme aime son épouse, c’est Jésus qui l’aime à travers son cœur et son corps. Quand un homme est aimé par son épouse, c’est le Christ qui l’aime. C’est en Lui qu’ils s’aiment et qu’ils aiment les autres.

Y a-t-il une hiérachie des vocations?
Je ne le crois pas. Elles sont complémentaires. Elles déclinent chacune de façon particulière l’amour de Dieu et du prochain. Quelque soit l’appel, après réflexion, il faut donner sa réponse. N’oublions pas que tout choix fait librement, nécessite toujours de renoncer à d’autres choses.
Quelque soit notre vocation, revenons toujours à la source, à notre baptême. Pour nourrir et approfondir notre foi, encore faut-il prendre du temps et des moyens. L’Église nous propose plusieurs fondamentaux : l’Eucharistie et la Parole de Dieu sont le carburant pour notre marche; la prière est la rencontre entre deux amis; le Pardon est la joie des retrouvailles. Quand tout cela est vécu, chacun peut alors répondre aux appels de Dieu à vivre et à aimer dans le mariage, comme prêtre ou religieux ou moine.

Ac 13, 14.43-52 ; Ps 99 ; Ap 7, 9.14b-17 ; Jn 10, 27-30
P. Olivier Joncour
Dimanche de prière pour les vocations
2 mai 2004, 4° dim du tps pascal Chapelle St Charles, Asnières

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Homélie de la messe du 16 juin 2006
Le sens du mariage et des relations sexuelles ...

Sites à consulter :
Service National des Vocations

Service des Vocations du Diocèse de Nanterre

Site du mariage