8/09/02

DiMail 35 (revu)
En ce 23° dimanche du temps ordinaire, Jésus nous invite à vivre la correction fraternelle entre nous (Mt 18, 15-20).
La liturgie ne retient pas le chapitre 17 qui commençait par la transfiguration. Tout le chapitre 18 est un discours de Jésus sur la vie en communauté et en Eglise.

Voici quelques questions pour l’Evangile de ce dimanche :
- A quel moment ai-je parlé à quelqu'un pour son bien*? Quelle a été sa réaction?
- A quelle occasion, quelqu'un est-il venu m'interpeller pour mon bien? Quelle a été ma réaction? [Ne suis-je pas, en ce moment-même, la brebis perdue que le bon Berger vient chercher à travers la parole et le visage d'un frère ou d'une sœur, chrétien(ne) ou non?]
- Me suis-je déjà senti(e) interpellé(e) par une Parole de la Bible ou de l'Evangile pour mon bien? comme une invitation à changer?
Si oui, à quelle(s) occasion(s)?
Sinon, pourquoi la Parole de Dieu n'est-elle pas une invitation à la conversion? Serais-je un(e) juste?
- Sur quoi est-ce que je m'entends avec d'autres pour le demander à Dieu notre Père?
- Dans quelle(s) circonstance(s), est-ce que je vis plus intensément la présence du Christ dans ma vie? Pourquoi plus particulièrement? Qu'est-ce qui pourrait constituer un frein ou un obstacle dans d'autres occasions?
- Quel est mon amour de l'Église? quel est mon sens de la communauté chrétienne?
- Si l'Eglise est composée de pécheurs réconciliés et si sa mission est d'inviter à la conversion, elle a aussi se convertir en se mettant à l'écoute de Jésus-Christ, quel(s) moyen(s), à mon niveau, puis-je mettre en œuvre pour aider ceux que je connais à grandir dans cette fidélité et cette foi en agissant par charité?

Pour les couples et les parents :
- N’est-ce pas une invitation à réfléchir au pardon : comment le vivons-nous entre nous? Quand j'ai un reproche à faire à l'autre, comment est-ce que je procède? Comment l'autre procède-t-il? Qu'est-ce qui m'aide? Qu'est-ce qui nous aide?
- Ne nous arrive-t-il pas de nous rendre complices ensemble d'un mal contre Dieu (un péché commis ensemble) comme il nous arrive plus souvent d'être "complices" d'un bien fait ensemble? ...

Pour ceux qui travaillent (professionnellement ou à la maison) :
- Comment, à plusieurs, pouvons-nous relire et vérifier nos pratiques professionnelles?
- Quand m’est-il arrivé de prier pour les personnes avec lesquelles je travaille? Voire, avec certaines d’entre elles en nous retrouvant par hasard ou de façon concertée à une messe de semaine? Qu’est-ce que cela a changé?

Bonne semaine.

Olivier J+

* Si nous avons à le faire, n'oublions pas qu'il y a manière et manière de le faire. Choisissons la prudence, l'amour fraternel" beaucoup de patience et une grande dose de diplomatie et demandons l'aide de l'Esprit Saint qui saura nous donner des mot et le tact pour le faire. N'oublions pas, enfin qu'il faut parfois du temps entre le moment où l'on dit quelque chose, où c'est compris, et où il y a une transformation-conversion intérieure. C'est aussi accepté de se laisser questionner à son tour, voire de nous recevoir le reproche de la poutre que nous n'avons pas vue chez nous alors que nous remarquions la paille de l'autre. Même si ce n'est pas toujours facile, mais cela vaut tout de même la peine si c'est "pour le bien de l'autre"! Ce serait peut-être même une plus grande faute, et en tout cas un manque d'amour fraternel de ne pas le faire en laissant l'autre s'enfoncer d'avantage encore!]

1° lecture (Ez 33, 7-9)
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